Nous étions dans un salon du livre, à Belfort.
Je prends en main un livre ; la couverture avait attiré mon attention. L'auteur ne me dit rien. Je tourne le livre pour lire la quatrième de couverture. L'auteur ne dit toujours rien.
A ce stade, je me demande s'il veut le vendre, son livre !
Devant ce silence, je lui demande : "Il parle de quoi ?" Après une hésitation, il me dit : "C'est un polar !" Je dois me contenter de ces 4 mots.
Il a raison. Il n'y a pas besoin d'explication. Je sais ce qu'est un polar, moi-même j'en écris. Il est auteur, je suis auteur, nous n'avons pas besoin de vanter ce que nous présentons, du moins, entre-nous.
Et puis, sa discrétion me plait.
Je lui dis : "D'accord, je l'achète." Et là, du tac au tac, il me répond : "Il n'est pas à vendre."
Je suis étonné. Pourquoi le mettre sur le présentoir si ce n'est pas pour le vendre ? Mais, il continue : "C'est le dernier qui me reste. Je vous le donne."
Il me fait une dédicace, je prends le livre, je dis merci et je vais m'assoir à la place qui m'était affectée. J'ouvre le livre et lis la dédicace : "Bonne chance".
Le jour suivant, nous avons décidé de faire des polars ensemble.
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